Hôtel Maledent de Feytiat – 6, rue Haute de la Comédie



Siège de la DRAC Limousin, c’est un hôtel particulier bâti vers 1639 entre les couvents des Récollets de Saint-François et des Filles Notre-Dame. Il tient son nom de la famille Maledent du Puytison et de Feytiat, alliée de Pierre Hardy, président trésorier de France au bureau de Limoges qui l’a fait construire. La famille y résida jusqu’à la Révolution pendant laquelle elle émigra. L'hôtel fut donc confisqué puis servit de bâtiment administratif. Il devint ensuite en 1820 un pensionnat de jeunes filles sous l’égide des soeurs de la Croix.



Au moment de la séparation de l’église et de l’état, il fut fermé puis rouvrit en 1921. L’état le rachète en1971
L'hôtel Maledent est un magnifique exemple de l’architecture provinciale de la première moitié du XVIIe siècle avec un portail de style classique avec colonnes jumelées et chapiteaux ioniques, une cour à galerie et une cage d'escalier ouvertes. Dans cette dernière on trouve une clef de voûte sur laquelle est inscrite la date de 1639.



On trouve à l’intérieur des pièces voûtées au soubassement et trois cheminées monumentales de très belle facture. Et bien sûr la cave ouvre sur l’inévitable complexe de souterrains.

La cathédrale Saint-Etienne



Peu de villes ont eu autant d’églises que Limoges, dont la plupart (et malheureusement les plus anciennes et les plus intéressantes) ont été détruites durant la Révolution. En conséquence, de nos jours, l’église la plus remarquable reste la cathédrale Saint-Étienne qui est également le siège de l'évêché. Elle est au cœur du quartier de la Cité.



La construction du chœur du plus pur style gothique rayonnant commence en 1273, il est alors rattaché à la nef romane préexistante. Malheureusement, les fonds venant à manquer, les travaux s’arrêtent en 1327. Ils reprennent bientôt et en 1378 le clocher roman est consolidé, et sont bâtis une partie du transept nord et la chapelle Saint-Martial. Le transept sud ne tarde pas à suivre.
Une fois terminée la guerre de Cent Ans qui a laissé des traces sanglantes dans « la Cité », entre 1458 et 1499, sont élevées les deux premières travées de la nef. Entre 1516 et 1541, le transept est achevé et le portail Saint-Jean, pur gothique flamboyant, est édifié.



Les travaux sont de nouveau interrompus et ça n’est qu’au XIXème siècle que le clocher roman est enfin relié à la cathédrale par la construction des trois dernières travées de la nef.



La crypte romane est ornée de superbes fresques et la cathédrale est également remarquable pour son jubé renaissance ainsi que par le tombeau de Jean de Langeac, évêque qui fit élever ce jubé ainsi que le portail Saint Jean. Ce tombeau est orné de bas reliefs inspirés de Dürer sur le thème de l’Apocalypse. Certains éléments des vitraux d'origine (XIVème) avaient été réutilisés dans ceux du XIXème, mais malheureusement, un attentat à la bouteille de gaz en 2005 en a détruit la plupart. Les peintures des chapelles, dont certaines datent du Moyen Age, ont été récemment restaurées.



Vous pourrez évoluer dans deux panormaiques de la cathédrale ici et ici

Très bon reportage. Je ne savais pas qu'il avait eu un attentat à la bouteille de gaz, durant l'année 2005.

je jure que je n'y suis pour rien ................

Sylvie, si c'étaient les corses, je l'aurais su