L'hippocamgourou à rayures intermittentes fut découvert fortuitement en Lybie un premier Avril par mon illustre ancètre,
Antoine
Cyclopède de la
Dure
Crocque (1522 - 1577) alors qu'il attendait un taxi pour Tobrouk.
ACDC (plus facile et plus convivial à écrire qu'Antoine etc.), célèbre humaniste animalier de son temps, ami d'Erasme et de Calvin(de pays) le décrivit ainsi:
"
La première fois que je le vis, Il était grand, il était beau, il sentait bon le sable chaud..." Classé par ACDC - dans sa Classification Périodique des Elégants - dans le groupe des trans-marsupiaux, entre l'éléphant rose et le serpent à plumes, ce fin mammifère ovipare, au corps recouvert d'écailles photosensibles est d'un naturel méfiant et craintif, à l'instar du contribuable à tonsure annuelle ou de la demoiselle montée en graines.
Habitat et moeurs:
L'hippocamgourou à rayures intermittentes de Lybie vit enterré sous le sable un jour sur deux. C'est cette intermittence à l'exposition au soleil qui explique ses rayures: un jour bronzage, un jour repos à l'abri et ainsi de suite. C'est ainsi que l'anatomiste peut déterminer l'âge de la bête: en comptant les rayures, comme les cercles sur les troncs d'arbres. De plus, le météorologiste, en vérifiant l'état et l'intensité du hâle sur les zones brunes peut déterminer le niveau d'ensoleillement à un temps donné T. L'exemplaire ci dessus permettra aux observateurs attentifs que vous êtes de trouver la ligne peu contrastée correspondante à l'éclipse partielle (sous cette latitude) de soleil du 11 aout 1999, ou mieux encore, l'examen de l'apophyse coracoide nous confirmr la canicule d'août 2003 où l'ensoleillement était tel qu'il faisait jour même la nuit.
Notre ami, comme on le voit nettement, possède une paire de pattes antérieures qui s'opposent aux pattes postérieures. C'est un cas unique dans le règne animal de motricité contra-propulsive qui rend le déplacement de l'animal plutôt malaisé et trés dépendant de la nature du sol: si le sol est dur, l'animal peut entrer en rotation pour peu qu'une patte soit plus courte d'un côté. Il n'a alors pour se cacher que de trouver bien vite une échelle pour profiter de ses rayures. Mais dans le terrain sablonneux qu'il affectionne, plus il "court" vite, plus il s'enfonce rapidement: ainsi, le prédateur le croit parti, alors qu'il est ensablé. Malin, non?
Régime alimentaire
L'animal se nourrit de sable qu'il avale goulûment et qu'il rejette par l'extrémité creuse de sa queue, "
à la façon d'une sableuse pneumatique"(Léonard de Vinci). On l'utilise d'ailleurs pour décaper les façades des cathédrales gothiques du XIIIème siècle, malheureusement encore trop peu nombreuses sous ces latitudes.
Autres
Trés joueur, voire même primesautier, l'hippo...truc adore les petits enfants avec lesquels il s'enterre pour plusieurs heures dans le sable brûlant du désert. Mais peu fidèle en amitié, il abandonne aussi vite ses nouveaux petits copains de jeu quand ils ne bougent plus.
Ce malheureux animal est cependant l'objet d'une chasse intensive par les indigènes, friands de sa chair, fine et délicate, au goût de piment de la Jamaique. Associée à l'harissa, la chair de la bête constitue un excellent remède contre les aphtes, les angines et les hémorrhoides. Les écailles sont aussi recherchées par le vernaculaire afin de fabriquer des peignes qui servent à peigner les girafes. Les excréments de la bête et de ceux qui la consomment constituent un puissant désherbant.
Il y aurait encore bien des choses à dire sur l'hippocamgourou à rayures intermittentes, bien des études à approfondir, mais nous laisserons le voyageur, curieux par nature, l'explorateur intrépide, l'amateur des sciences , nous les laisserons disons-nous découvrir par eux-même cet attachant animal en se rendant au 31°59'10.08"N 24°23'30.73"E où ils pourront l'étudier tout à leur aise.
En espérant ne pas vous avoir trop barbé avec les lubies de mon ancètre, je vous souhaite un bon 1er Avril à tous