Effectivement c'est le lieux du crash....
20 janvier 1992: Un A320 d'AIR INTER assurant la liaison Lyon - Strasbourg s'écrase lors de son approche au dessus des Vosges,
faisant 89 morts et 9 blessés. Une polémique surgit aussitôt sur la lenteur des secours qui ne découvrent l'épave que près de 5 heures plus tard .
Les moyens des secouristes sont dérisoires et retardent encore l'évacuation des blessés. Survivant de l'horreur,
Romain le tout jeune rescapé demande dans les yeux aux autorités : POURQUOI? Pourquoi l'A320 est-il tombé ?
Pourquoi avez-vous tant tardé pour venir à mon secours ?
Si l'enregistreur CVR (conversations dans le cockpit) est récupéré intact,
la bande du DFDR (enregistreur de paramètres) est "en bouillie" selon le juge d'instruction. Mais,
par un coup de chance extraordinaire, au milieu des débris de l'épave, un gendarme découvre la fragile cassette du QAR...intacte.
Elle enregistre les mêmes paramètres que le DFDR à l'intention des mécaniciens de la maintenance. L'enquête va donc pouvoir commencer.
Paul Quilès, le ministre des transports prononce le lendemain de l'accident la formule consacrée: "une enquête transparente,
indépendante et rapide", mais le 20 janvier 2005, 13 ans après le drame,
l'enquête n'est toujours pas close et les familles des victimes sont écœurées par les expertises successives qui se contredisent toutes.
D'abord une erreur des pilotes qui n'auraient pas suffisamment dialogué et se seraient trompés de bouton de descente,
puis un dérèglement latéral des instruments de bord, ( l'épave se trouve à 1,5 Km à côté de son axe normal )
enfin un dérèglement en distance qui aurait fait croire à l'équipage qu'il se trouvait plus près de la piste, l
'incitant à commencer une descente rapide au dessus des Vosges qu'il croyait avoir dépassé.
L'approche vers la piste de l'avion d'Air Inter s'est effectuée avec les instruments VOR-DME.
Un système alors interdit d'utilisation pour les A320 de Lufthansa, British Airway et Iberia entre autre pour un manque de précision constaté.
De plus Air Inter avait renoncé à installer le GPWS, un système d'alerte sonore lorsque l'avion se rapproche du relief.
Le juge Guichard va mettre en examen 6 personnes au fil des ans, 2 cadres d'Air Inter,
2 cadres de la DGAC ainsi que le contrôleur aérien de service le jour du crash.
Quelques mois plus tard, le directeur technique d'Airbus Industrie le sera à son tour.
En 2002, le juge Guichard va abandonner le dossier en quittant Colmar,
alors que la seconde contre-expertise ( par un 3 ième collège d'experts) est toujours en cours.
Son successeur, le juge André Schmidt va finalement conclure.
La fin de l'instruction est prononcée en juin 2005 et le procès est décidé quelques mois plus tard.
Ce sera en mai 2006 à Colmar, 14 ans et demi après l'accident.

La colline de "La Bloss" près du Mont Ste Odile culmine à 826 m d'altitude et est situé à 1,5 km à gauche de l'axe de la piste de Strasbourg,
qui se trouve à moins de 20 km de là.

Il est 19h20, quand l'avion percute la montagne. Sous le choc très violent, il se désagrège au milieu des sapins.

Dès le lever du jour, les hommes des services de secours découvrent un décor dantesque de corps et de débris enchevêtrés et disséminés dans la forêt.
Chacun va alors courageusement s'acquitter de sa tâche: chercher et évacuer. Les état d'âme sont pour plus tard.

Le nettoyage du site du crash, indispensable, macabre et traumatisant.
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